IA & Hermann Rorschach
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"L'estimation de la Banque mondiale, c'est entre 150 et 430 millions de personnes en 2023", ce sont les chiffres du nombre de data workers qui à travers le monde recueillent des milliards de données, les datas, afin d’alimenter l’intelligence artificielle (IA), rapporte Henri Poulain. Le réalisateur signe le documentaire inédit
Les Sacrifiés de l’IA
Très loin des beaux discours des Musk, Zuckerberg et autres qui nous disent en gros que l'intelligence artificielle (IA) va sauver le monde, lui, lève le voile sur ceux qu’il appelle les sacrifiés de l'IA. Des hommes, des femmes qui sont exploités par cette industrie parce que contrairement aux récits des géants de la Tech, ces systèmes n'ont rien d'autonome. Ce sont bien des humains qui les façonnent et c'est d'ailleurs ce que veulent nous faire oublier les patrons de l'IA. "Il y a un récit marketing explique-t-il, il s'agit de présenter l'IA comme le résultat d'un progrès technologique ultime et qui affranchirait l'humanité du travail, du dur labeur ".
…..et pour qu'elle fonctionne, pour qu'elle soit alimentée, elle a besoin de milliards de données, les datas, qui sont donc fournies par les travailleurs de la donnée dont le nombre est en constante augmentation. Ces travailleurs de l’ombre sont souvent pauvres, parfois en prison, notamment en Finlande. Il y en a en France, mais ils sont essentiellement basés en "Afrique, Asie du Sud-Est, Amérique du Sud, beaucoup Venezuela et en Indonésie"
Un travail mécanique sur ordinateur, comme on le découvre dans le documentaire avec un employé qui décrit son travail. Il annote des images et coche des options pour décrire au plus près ce qu’il voit sur cette image. Mais aussi une tâche traumatisante puisque un autre témoin anonyme, lui, a annoté des contenus dans lesquels des enfants étaient agressés, exploités, certains violés, "ça vous détruit, c'est de la torture mentale", souffle l’employé ému. "Il s'agit d'entraîner, là en l'occurrence ChatGPT, à imiter le comportement et l'écriture et la création humaine, explique Henri Poulain, il s'agit d'imiter, de faire comme l'humain, mais également à ne pas reproduire certains comportements".Le documentaire est à voir vraiment
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J'utilise pas l'IA. En tout cas pas consciemment. Je le refuse c'est un gouffre énergétique inutile et qui pousse à se reposer dessus.
Ceci étant dit. Ma fille de 14ans fait corriger ses fautes et formulations par chatgpt... elle apprend rien du coup, lui offre une confiance aveugle. Et encore elle le fait quant elle est trop à l'arrache niveau timing. Une grosse partie de son collège l'utilise à toutes les sauces.
Les travailleurs de l'Ia c'est un sujet certain mais la consommation de ce bordel sans te parler de la crypto c'est un truc de malade ... je vois pas bien comment ça va sauver le monde du tout du tout
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@Dave2000 a dit dans IA & Hermann Rorschach :
Il faut comprendre que les algos qui nous dessinent des moutons font partie de la même tech que celle qui nous surveillera jusque dans nos rêves et notre salle de bain
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La même tech c'est vague. Les transistors sont-ils tous possédés aussi. La même clique c'est plus precis. *
J'ai rêvé d'Emmanuel et Brigitte. Je ne sais pas trop quelle interface a pu ainsi influencer mes songes. mais c'est déroutant. C'est vraii qu'elle est plutôt affable. -
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@Dave2000 ce film est vraiment bien (ouf)
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C' était en rapport avec la vidéo de @dada, Borgli (le réal) a quand même changé le nom de l' entreprise (tout en préservant un peu sa sonorité)
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Toute la série de Cobra se déroule dans un rêve artificiel aussi pour fuir sa vie dans son bureau
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@funge
Kewa ??? -
@Dave2000
Il est prolifique papy Cage dernièrement -
@dada l'anime franco japonais des annees 80
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@funge
Non mais oui je connais Cobra, c'est le fait que tu dises que tout se passe dans un rêve. J'avais pas capté ça perso à l'époque... -
@dada moi non plus je l'ai su plus tard
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@funge
Sympatoche, dans un autre style, j'aime bien cet album : -
@dada ha je reconnais pleins de samples mais je ne connaissais pas la source !
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Je vois ton message d'il y a trois jours.
La question de cet outil, c'est la même que celle qui se pose avec la domestication du feu, l'invention de l'épée, de la poudre noire ou de la maitrise des réactions nucléaires etc.
Est-ce que j'ai envie d'utiliser le feu pour faire de la poterie et cuire mes aliments ou est-ce que je préfère brûler le village voisin ?
Oui, les LLM sont des outils. Et comme tous les outils, ils peuvent être nuls à chier ou intéressants. Demander à ChatGPT d'écrire de la poésie c'est pas très intéressant en soi. Mais on peut s'en servir de façon créative ou comme un réel outil.
Si c'est pour générer des boomers traps en pagaille, aucun intérêt, je suis d'accord. Si c'est pour permettre d'expliquer, comme un prof patient, un concept qu'on n'arrive pas à saisir, c'est déjà plus intéressant.
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@L-Homme-Armé La persistance des sapiens à vouloir s' accorder la primeur de l' utilisation sur l' algorithme en le qualifiant d' emblé d ' "outil" serait comique si elle n' était pas aussi tragique.
Si un aveugle se casse parfois la binette car ses yeux ne voient rien, un voyant qui se bande les yeux VEUT l' accident.
Un outil n' utilise pas celui/celle qui s' en sert en premier lieu sinon ce n' est pas un outil et imaginer cette technologie comme un outil au service de l' humanité relève d' un degré de déni stratosphérique car nous vivons en plein sa toxicité et le bébé vient à peine d' apprendre à marcher ...
Si outil il y a il est très relativement entre les mains de quelques milliardaires et de leurs employés ingénieurs, certainement pas des populations.
Quant au "prof patient", oui, des petit(e)s ami(e)s patient(es) aussi, d' une patience débordant largement celle dont est capable un sapiens. Ca va être chaud pour un individu après tous ces profs et ces amis numériques patients d' affronter le caractère parfois chaotique, changeant, injuste et arbitraire des représentants de sa propre espèce non ? -
"Un outil n' utilise pas celui/celle qui s' en sert en premier lieu sinon ce n' est pas un outil et imaginer cette technologie comme un outil au service de l' humanité relève d' un degré de déni stratosphérique car nous vivons en plein sa toxicité et le bébé vient à peine d' apprendre à marcher ..."
Vous mélangez un peu tout.
Les LLM et l'IA ne se nourrissent pas de ce qu'on peut bien leur dire et leur raconter. Elles se nourrissent de tout internet tout simplement. C'est déjà assez vertigineux et effrayant comme ça.
Et à chaque fois que l'un de nous a rempli un de ces fastidieux Captcha, on a fait en sorte d'aider ce type de choses à se développer.
Et même là, alors qu'on écrit ici, on fournit encore de la matière pour la progression de tout ça.C'est un truc assez marrant à noter : le parallèle avec la série Hypérion de Dan Simmons. Dans cette série de bouquin de SF, des IA sentientes voient le jour et "scannent le cerveau humain" pour se développer. Et pour que les humains se fassent scanner en masse, elles développent un outil (en l'occurrence des portails permettant de voyager à travers l'espace) que l'humanité utilise en masse.
"Ca va être chaud pour un individu après tous ces profs et ces amis numériques patients d' affronter le caractère parfois chaotique, changeant, injuste et arbitraire des représentants de sa propre espèce non ?"
Sauf que là, on ne parle de l'extrême qui consisterait à ne se fier qu'à ce type d'outils. On parle d'applications concrètes et ponctuelles.
Typiquement : vous avez besoin de remplacer un AOP dans un ampli avec un brochage un peu bizarre, et vous n'avez pas quarante minutes à consacrer à éplucher des .pdf pour comparer des datasheet différents en regardant aussi des forums à la con. Et bien hop, vous pouvez avoir une synthèse de tous les APO à disposition. C'est juste un Google mieux foutu. -
fungea répondu à L'Homme Armé il y a environ 4 jours dernière édition par funge 3 nov. 2025, 22:58
@L-Homme-Armé oui Dave fait surtout référence aux modeles d'image propriétaires et aux systèmes d'identification. Le probleme du hardware aussi plus géneralement. C'est clair que sur ce point notre technologie n'est pas optimisée ni adaptée à la puissance de calcul nécessaire. Mais je viens de voir Aberkane tout excité par la puce quantique Microsoft avec son million de qubit
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Grosse fatigue sur le Net - Regarder le documentaire complet | ARTE
Un homme allongé dans son lit, éclairé par la lumière bleue de son téléphone portable, fait défiler des animaux domestiques mignons, des articles d'opinion indignés et des images obsédantes provenant des points chauds de la planète - et il ne ressent absolument rien. Avec humour, le réalisateur David Borenstein parcourt le monde pour enquêter sur la gravité de la situation.
ARTE (www.arte.tv)
Un homme allongé dans son lit, éclairé par la lumière bleue de son téléphone portable, fait défiler des animaux domestiques mignons, des articles d'opinion indignés et des images obsédantes provenant des points chauds de la planète - et il ne ressent absolument rien. Avec humour, le réalisateur David Borenstein parcourt le monde pour enquêter sur la gravité de la situation.
Être dominé par des émotions débridées – frustration, peur, excitation ou enthousiasme –, créées de toutes pièces et dont le mécanisme nous échappe, ou, pire encore, ne rien ressentir, sinon un engourdissement généralisé : qu’est-ce qui se passe en nous lorsque nous scrollons indéfiniment sur nos smartphones ? David Borenstein, habitué des prestigieux festivals documentaires, l’a remarqué chez lui et chez tant de gens de son entourage : le temps croissant passé sur Internet, les réseaux sociaux et autres applis semblent être en train de dérégler sérieusement nos états émotionnels. Ce phénomène serait-il le fruit d'intentions conscientes, et si oui, qui en sont les instigateurs et qu'ont-ils à gagner à manipuler ainsi nos affects ? Et quelle est l’authenticité de ces émotions artificiellement façonnées par écrans interposés ? Le journaliste part en quête de réponses en rencontrant en personne celles et ceux qui sont aux manettes.Aliénation
Un "troll" américain, qui s'amuse à titiller des inconnus pour susciter chez eux colère et frustration ; une influenceuse employée dans une "usine à streameuses" à Shanghai exhortée à créer chez ses abonnés un attachement proche de l'amour ; une chirurgienne macédonienne qui, pour mettre du beurre dans les épinards, produit à la chaîne des infox bientôt gobées par des internautes à l’autre bout de la planète… Dans cet essai documentaire aussi personnel qu’alarmant sur la morale qui anime une bonne partie du Web, le réalisateur nous interroge : de celui qui manipule et celui qui est manipulé, lequel est finalement le plus aliéné ?Documentaire vraiment intéressant
34/71